AffinityTherapy - Nouvelles Recherches Sur L'autisme pas cher : retrouvez tous les produits disponibles Ă  l'achat sur notre site. En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisĂ©s et de rĂ©aliser des statistiques. InstallĂ©essur le campus du Solbosch de l’ULB depuis 1958, les Presses Universitaires de Bruxelles sont nĂ©es d’une initiative commune de l’Union des Anciens Étudiants (UAE) et des Bureaux et Cercles d’étudiants qui voulaient faciliter l’accĂšs aux Ă©tudes par l’impression des syllabus de cours et par la crĂ©ation d’une librairie dĂ©diĂ©es aux Ă©tudiants. Life Animated - Une Vie AnimĂ©e est rĂ©alisĂ© par Roger Ross Williams. NĂ© en 1973, il est aussi producteur et scĂ©nariste notamment de plusieurs oeuvres tĂ©lĂ©visĂ©es comme Undercover Boss, Power, Privilege & Justice ou Moroccan Style.Sa carriĂšre prend un vĂ©ritable envol lorsqu'il rĂ©alise le documentaire Music by Prudence pour lequel il dĂ©croche, en 2010, Maisau fil du temps, il est devenu Ă©vident pour Suskind et sa femme que le monde de Disney aidait son fils Ă  comprendre le monde rĂ©el. En septembre 1997, le Affinitytherapy : nouvelles recherches sur l'autisme: L’approche cognitive de la psychose Ă  l’épreuve de la clinique: Autisme et schizophrĂ©nie: El Autista y su voz: Autiste et sa voix "A child is being killed" : from the clinic of child abuse to the structure of phantasy." Une cisaille qui vient Ă  l'Ăąme " : TOC, symptĂŽme obsessionnel ou nĂ©vrose de contrainte ? Clinical parameters Les5 et 6 mars 2015, s’est tenu Ă  l’UniversitĂ© de Rennes un colloque international sur l’ « affinity therapy » (thĂ©rapie par affinitĂ©), nouvel espoir de guĂ©rison de l’autisme. Pourcertains enfants TSA, la pĂ©riode des repas peut ĂȘtre trĂšs stressante. Parfois, manger ne rime tellement pas avec plaisir que l’enfant souffrira d’une carence nutritionnelle. C’était le cas pour la jeune Nikol. Comme nous l’explique Julie Fauteux, nutritionniste au Centre de rĂ©adaptation Marie-Enfant, il existe des solutions. Affinitytherapy. Nouvelles recherches sur l'autisme . Editeur : Rennes : Presses universitaires de Rennes: Auteur(s) : PERRIN Penser l'autisme [dossier] Les fondamentaux de la psychanalyse lacanienne : repĂšres Ă©pistĂ©mologiques, conceptuels et cliniques; Accueil. SĂ©lection de la langue . Adresse Ascodocpsy contact. Alertes. Je m’abonne. BoĂźte Ă  outils. 100idĂ©es pour accompagner les Ă©motions des enfants et des adolescents. Ce livre se veut une sorte de boĂźte Ă  outils : aprĂšs quelques notions thĂ©oriques, sont proposĂ©s aux lecteurs des techniques et des outils simples Ă  appliquer pour mieux comprendre et mieux rĂ©guler les Ă©motions, notamment la colĂšre et la peur. InterventionsĂ©ducatives, pĂ©dagogiques et thĂ©rapeutiques proposĂ©es dans l’autisme : une revue de la littĂ©rature 6/319 II.2.4 - Approches focalisĂ©es sur la communication et la conversation l2bf. L’Alliance Autiste souhaite rĂ©agir Ă  propos de ce colloque international », au moyen de ce COMMUNIQUE PUBLIC en deux parties complĂ©mentaires, permettant de conserver l’authenticitĂ© de nos pensĂ©es, et d’éviter les mĂ©langes rĂ©ducteurs. Naturellement, nous approuvons et apprĂ©cions mutuellement nos deux textes, aux styles diffĂ©rents, et aussi utiles l’un que l’autre. A/ ExposĂ© de Magali PIGNARD et Laetitia SAUVAGE B/ ExposĂ© d’Eric LUCAS Nous vous invitons Ă©galement Ă  prendre connaissance de notre message en anglais, lui aussi complĂ©mentaire Autistics interests and Affinity Therapy VS. French psychoanalysts interests A/ ExposĂ© de Magali PIGNARD et Laetitia SAUVAGE english translation available here Aux pouvoirs publics Etat, sĂ©curitĂ© sociale, Agences rĂ©gionales de santĂ©, conseil rĂ©gional.. qui contribuent au financement des institutions spĂ©cialisĂ©es, et hĂŽpitaux psychiatriques de jour, des universitĂ©s et de la formation continue des professionnels de santĂ©. Nous constatons la tenue d’un colloque sur l’autisme, intitulĂ© Affinity Therapy, les 5-6 mars Ă  Rennes. Il est mis en avant par le terme Autisme, une rĂ©volution en marche aux USA ! » Le contenu sera la prĂ©sentation d’une thĂ©rapie supposĂ©ment rĂ©volutionnaire, inventĂ©e et promue par un journaliste amĂ©ricain, pĂšre d’un enfant autiste. Cette mĂ©thode s’appuie sur les intĂ©rĂȘts spĂ©cifiques des enfants. Les partenaires de ce colloque sont la RĂ©gion Bretagne, la MĂ©tropole de Rennes, le Conseil GĂ©nĂ©ral d’Ile et Vilaine, l’UniversitĂ© de Rennes et l’UniversitĂ© europĂ©enne de Bretagne. La prĂ©sentation de ce colloque nous laisse perplexes Sur les compĂ©tences professionnelles du comitĂ© d’organisation Nous constatons que les professionnels psychanalystes sont hautement intĂ©ressĂ©s par cette nouvelle » mĂ©thode. De fait, les organisateurs du colloque sont pour la plupart des psychanalystes, proches des cercles freudiens et lacaniens, et occupant des fonctions haut placĂ©es dans les universitĂ©s. Pourtant ils n’ont pratiquement jamais rien publiĂ© sur le plan international. Il n’y a aucune preuve scientifique qui atteste de l’efficacitĂ© des approches qu’ils prĂŽnent, Ă  savoir l’approche psychanalytique / psychodynamique de l’autisme[1]. Nous constatons qu’aucun spĂ©cialiste français reconnu pour ses recherches internationales sur l’autisme n’a Ă©tĂ© invitĂ©. De mĂȘme, aucune association de parents reprĂ©sentative n’a Ă©tĂ© invitĂ©e. Nous constatons que le Groupe Recherche Autisme » dont sont membres presque tous les membres du comitĂ© d’organisation n’est pas du tout rĂ©fĂ©rencĂ© sur google 0 occurrence. De plus il est mentionnĂ© dans la prĂ©sentation[2] que Le groupe de recherche travaille donc depuis plusieurs annĂ©es Ă  repĂ©rer sur le terrain ce qui oriente les cliniciens dans leurs dĂ©marches diagnostiques, puis d’agrĂ©ger [sic] et dĂ©velopper les expĂ©riences institutionnelles menĂ©es Ă  partir de la psychanalyse en France. Les diffĂ©rentes Ă©tudes confirmant qu’il s’agit lĂ  de l’un des axes majeur de l’accueil des enfants et adultes autistes en France, il semble important de mettre en lumiĂšre leurs rĂ©sultats afin de mettre en Ă©vidence les apports de cet accueil. » Nous sommes curieux de connaitre ces fameuses Ă©tudes, si elles existent. Il est Ă©galement trĂšs Ă©trange qu’un groupe de recherche qui travaille depuis plusieurs annĂ©es sur le terrain n’ait aucune occurrence sur google Sur le caractĂšre rĂ©volutionnaire » de cette mĂ©thode Le terme de rĂ©volution » laisse attendre une mĂ©thode rĂ©solument novatrice et prometteuse Or, cette mĂ©thode est un mĂ©lange entre 3 thĂ©rapies comportementale, cognitive et psychodynamique, pratique somme toute courante chez les praticiens formĂ©s Ă  l’autisme. Rien de rĂ©volutionnaire lĂ -dedans. Nous ne voyons pas non plus ce qu’il y a de rĂ©volutionnaire dans le fait de centrer une mĂ©thode sur les intĂ©rĂȘts de l’enfant en effet, l’éducation de tout enfant n’est-elle pas basĂ©e sur ses intĂ©rĂȘts ? De plus, les interventions comportementalistes sont centrĂ©es entiĂšrement sur les intĂ©rĂȘts de l’enfant, considĂ©rant que la motivation est le moteur de tout apprentissage. Il n’y a absolument rien de nouveau dans cette considĂ©ration. Il est pour le moins surprenant de dĂ©couvrir dans la prĂ©sentation du colloque les termes rĂ©volution », approche et pratique contemporaine », Ă  la pointe des derniĂšres recherches internationales », associĂ©s Ă  des professionnels qui pratiquent l’approche psychanalytique de l’autisme en effet, ainsi que l’on a pu le constater dans le film Le mur ; la psychanalyse Ă  l’épreuve de l’autisme[3]ces professionnels associent encore l’autisme Ă  une psychose provoquĂ©e par une mauvaise relation maternelle, et pour eux le traitement consiste Ă  les observer sans interagir. Ils n’ont pas fait Ă©voluer leur pratique depuis les annĂ©es 1970 citons en exemple le prĂ©sident du colloque dans le film Le mur ; la psychanalyse Ă  l’épreuve de l’autisme Éric Laurent Le dialogue avec les neurosciences, ce n’est pas seulement nous informer des rĂ©sultats et de faire valoir que ça ne change pas ce qui est notre pratique fondamentale, l’orientation de notre pratique, c’est essayer de pouvoir faire vivre l’humanitĂ© sans avoir de trop grands espoirs dans les diffĂ©rentes bonnes nouvelles qui sont publiĂ©es tous les jours
 » Parmi les invitĂ©s d’honneur il y a deux psychanalystes qui tĂ©moignent dans ce film, et JR Rabanel, un psychiatre psychanalyste que je vous invite Ă  Ă©couter[4] lors d’une formation dispensĂ©e sur l’autisme. Notre sentiment est que, plutĂŽt que d’ĂȘtre Ă  la pointe de la recherche internationale, ces professionnels organisateurs sont Ă  la pointe pour s’infiltrer dans chaque nouvelle stratĂ©gie qui leur permettrait de leur redorer le blason, un peu Ă©corchĂ© par le film Le mur ; la psychanalyse Ă  l’épreuve de l’autisme » et par les recommandations de bonnes pratiques publiĂ©es par la HAS
 Sur l’esprit d’ouverture des psychanalystes membres du comitĂ© d’organisation Nous reconnaissons Ă  ces professionnels une parfaite habiletĂ© pour se montrer apparemment ouverts Ă  toutes approches, Ă©coutant soi-disant les autistes[5], tout en se rĂ©vĂ©lant exactement le contraire lorsqu’on examine leurs pratiques concrĂštes
 Citons l’invitĂ© d’honneur Alexandre Stevens, Ă©galement dans le mĂȘme film Dans le monde francophone, l’envahissement des techniques cognitivo comportementales est un envahissement nouveau, rĂ©cent mais trĂšs prĂ©sent actuellement, la psychanalyse se bat contre cet envahissement. » Sur les Ă©crits de personnes autistes repris pour promouvoir la mĂ©thode Par ailleurs, nous refusons que les Ă©crits des autistes de haut niveau », citĂ©s en p. 4 du dossier de prĂ©sentation, soient rĂ©cupĂ©rĂ©s pour cautionner ce type de pratique. On pourrait de fait en citer bien d’autres, parmi lesquels Daniel Tammet, Temple Grandin, Liane Holiday Willey, ou pour n’en mentionner qu’un parmi les français, Josef Schovanec, dont les tĂ©moignages vont rĂ©solument Ă  l’encontre de la psychanalyse, dont ils sont plutĂŽt des victimes ! Certains ont eu la chance d’ĂȘtre Ă©coutĂ©s par des professionnels dĂ©sireux de faire Ă©voluer leur pratique on pense par exemple Ă  la collaboration entre le Pr Mottron et Michelle Dawson[6]. C’est ce genre de tĂ©moignage, concret et constructif, que l’on souhaiterait voir relayer dans un colloque qui se prĂ©sente Ă  la pointe du progrĂšs. Sur les dĂ©penses publiques allouĂ©es pour les pratiques psychanalytiques en institutions / hĂŽpitaux de jour psychiatrique Il est trĂšs dĂ©plorable que les pouvoirs publics soient dupes en s’associant Ă  de tels recyclages », alors que la situation des personnes autistes en France est juste dramatique. Il est dĂ©sastreux que les moyens publics soient aujourd’hui attribuĂ©s Ă  ces professionnels sans aucun contrĂŽle de l’Etat, avec des budgets renouvelĂ©s chaque annĂ©e sans aucune contrepartie et avec une opacitĂ© totale sur le financement de ces milliards d’euros[7], dĂ©pensĂ©s par la sĂ©curitĂ© sociale. ConcrĂštement, la prise en charge dans ces institutions et hĂŽpitaux psychiatriques de jour ne rĂ©pond pas Ă  la recommandation de la Haute autoritĂ© de santĂ© HAS, s’agissant d’autisme[8]. Il est vĂ©ritablement scandaleux que l’argent public soit gĂąchĂ© de la sorte, alors que parallĂšlement des parents s’épuisent Ă  crĂ©er et gĂ©rer des centres Ă©ducatifs dans lesquels leurs enfants progressent mais sans aucun financement public. En consĂ©quence, nous exigeons que les pouvoirs publics cessent immĂ©diatement de gaspiller l’argent dans de telles pratiques et redĂ©ploient les moyens financiers vers les pratiques qui rĂ©pondent aux recommandations de la HAS, qui est une autoritĂ© publique. Nous demandons que cesse ce vĂ©ritable scandale qui conduit depuis des dizaines d’annĂ©es Ă  un gĂąchis humain provoquĂ© par ce qui constitue une totale perte de chance pour nous. [1] La recommandation HAS mentionne que l’absence de donnĂ©es sur leur efficacitĂ© et la divergence des avis exprimĂ©s ne permettent pas de conclure Ă  la pertinence des interventions fondĂ©es sur l’approche psychanalytique ». [2] Dossier de presse page 2 [3] Ce documentaire expose le point de vue psychanalytique sur l’autisme, par la bouche de dix psychanalystes et d’un pĂ©diatre proche des cercles lacaniens. Pour la premiĂšre fois, ces professionnels expriment leurs thĂ©ories dans un langage accessible aux profanes. Devant la camĂ©ra de Sophie Robert, ils exposent longuement leurs convictions intimes sur les causes de l’autisme une psychose folie induite par une mauvaise relation maternelle, et les perspectives offertes par la prise en charge psychanalytique de ce trouble le nihilisme thĂ©rapeutique, avec pour consĂ©quence l’enfermement Ă  vie en Ă©tablissement psychiatrique. [4] Extrait d’une confĂ©rence de Jean-Robert Rabanel – De quoi parlons-nous quand nous disons autisme » ? Ă  l’Institut du Travail Social de la RĂ©gion Auvergne, le 11 avril 2013 [5] Des Ă©crits de personnes autistes ont Ă©tĂ© psychanalysĂ©s et publiĂ©s dans un livre, Ecoutez les autistes » par JC Maleval, psychanalyste et membre du comitĂ© d’organisation [6]A. PĂ©louas, Autisme, changer le regard », Le monde, 16/12/2011, URL [7] Le prĂ©sident du groupe parlementaire autisme a fait en 2012 une projection budgĂ©taire permettant d’estimer Ă  prĂšs de 13 milliards d’euros les Ă©conomies totales potentiellement rĂ©alisables sur la durĂ©e de vie totale des 8000 enfants autistes naissant chaque annĂ©e en cas de remboursement de 25h hebdomadaires d’accompagnement adaptĂ© pendant 16 ans de 2 Ă  18 ans [8] La recommandation mentionne que l’absence de donnĂ©es sur leur efficacitĂ© et la divergence des avis exprimĂ©s ne permettent pas de conclure Ă  la pertinence des interventions fondĂ©es sur l’approche psychanalytique et la psychothĂ©rapie institutionnelle » Magali PIGNARD, avec le concours de LaĂ«titia SAUVAGE B/ ExposĂ© d’Eric LUCAS Aux autoritĂ©s concernĂ©es ; aux mĂ©decins et scientifiques ; aux autistes et Ă  leurs proches ; au public et aux contribuables ; Ă  la presse. L’Alliance Autiste, organisation d’autistes, s’étonne et s’inquiĂšte de la tenue d’un colloque international » les 5 et 6 mars 2015 Ă  l’UniversitĂ© de Rennes, concernant la thĂ©rapie par affinitĂ©s » et curieusement organisĂ© par un groupe de psychanalystes se prĂ©tendant utiles Ă  cette mĂ©thode. Nous rappelons que les psychiatres publics français, surtout ceux d’obĂ©dience freudo-lacanienne, sont les personnes qui nous font souffrir le plus au monde, notamment en nous enfermant, souvent Ă  vie, et en nous contraignant Ă  nous soumettre Ă  leurs dĂ©lires idĂ©ologiques Ă©tranges et douteux, sans rapports avec l’autisme, et surtout sans rĂ©sultats Ă  part l’assurance de la pĂ©rennitĂ© d’un juteux business. Ce scandale est d’ailleurs rĂ©vĂ©lĂ© par le film le Mur », et a conduit la HAS Ă  dĂ©savouer enfin la psychanalyse. Rappelons enfin que la France, bastion psychanalytique, accuse plusieurs dĂ©cennies de retard en matiĂšre d’autisme, prĂ©cisĂ©ment parce que ces personnages se sont toujours refusĂ©s Ă  aborder des mĂ©thodes concrĂštes. La mĂ©thode prĂ©sentĂ©e, Affinity Therapy », nous semble plutĂŽt de bonne foi et de bon sens, et certainement utile et Ă  encourager. A part le cĂŽtĂ© trĂšs commercial de cet Ă©vĂ©nement, nous n’avons rien contre M. Suskind le dĂ©couvreur de la mĂ©thode et nous souhaitons la bienvenue Ă  son fils autiste, Owen. Nous sommes un peu Ă©tonnĂ©s toutefois que cette mĂ©thode, aussi louable soit-elle, soit prĂ©sentĂ©e comme rĂ©volutionnaire ». Nous ne sommes pas surpris qu’elle paraisse aussi bouleversante pour les psychanalystes, qui sont habituĂ©s depuis des dĂ©cennies Ă  nous Ă©couter sans rien faire, mais pour nous il est Ă©vident que si l’on nous suit sur la voie des seules choses qui nous intĂ©ressent, c’est le meilleur moyen de nous y rencontrer, et de susciter un dĂ©sir de communiquer. M. Maleval, l’un des grands-prĂȘtres de cette messe psychanalytique, dĂ©couvre que les autistes qui Ă©crivent des livres ne sont pas dans le dĂ©lire et ont des choses sĂ©rieuses Ă  dire
 Il Ă©crit, citant une personne autiste, 
 les personnes qui m’ont le plus aidĂ©e ont toujours Ă©tĂ© les plus crĂ©atives et les moins attachĂ©es aux conventions ». » quelle dĂ©couverte ! Nous remercions MM. les psychiatres de reconnaĂźtre que nos intĂ©rĂȘts restreints » ne sont pas que des lubies nĂ©gatives, et qu’ils ont un sens et une utilitĂ©. Ne serait-ce que parce qu’ils nous permettent d’avoir notre domaine personnel de libertĂ©, dans cette sociĂ©tĂ© qui ne nous comprend guĂšre et qui ne fait que peu d’efforts pour nous prendre en compte et nous laisser la chance d’une vie digne et Ă©quitable. Nous les remercions aussi de considĂ©rer qu’il conviendrait de nous laisser cultiver ces intĂ©rĂȘts au lieu de s’y opposer. L’idĂ©e que la notion de LIBERTE en notre faveur puisse effleurer la pensĂ©e psychiatrique hormis le cĂŽtĂ© surrĂ©aliste de la chose quand on considĂšre que la question ne se pose pas pour les normaux » nous paraĂźt plutĂŽt encourageant peut-ĂȘtre qu’un jour ils finiront par sortir de leurs orniĂšres, ce qui nous laisse rĂȘver qu’à l’avenir, dans les lieux de dĂ©tention mĂ©dicale, stĂ©riles et tristes Ă  mourir, malheureusement encore normaux » dans ce pays, l’on puisse offrir aux autistes dĂ©tenus de la matiĂšre concrĂšte pour alimenter leurs intĂ©rĂȘts, leurs crĂ©ations, leurs passions, leurs inventions. Car ce qui nous inquiĂšte c’est que ces messieurs parlent de prise en charge institutionnelle de nos intĂ©rĂȘts ». Nous n’avons rien contre le fait d’utiliser les intĂ©rĂȘts et affinitĂ©s des autistes pour les aider, au contraire. C’est le cĂŽtĂ© institutionnel », dĂ©cidĂ©ment bien enkystĂ© dans ce pays, qui nous dĂ©range. Nos intĂ©rĂȘts, nos passions, c’est d’abord PERSONNEL, c’est notre espace de libertĂ©. Nous ne voulons pas que quelque institution que ce soit vienne Ă  nouveau violer notre intimitĂ©, surtout sur le seul terrain qui Ă©chappe encore Ă  l’emprise tentaculaire des psychiatres, et qui Ă©tait jusqu’à maintenant simplement nĂ©gligĂ© car vu comme pathologique ». Vous nous enfermez souvent sous le prĂ©texte d’une prĂ©tendue dangerositĂ© » ; vous nous empĂȘchez de recevoir une Ă©ducation et un enseignement corrects ; vous enveloppez nos amis plus jeunes dans des linges froids et humides ; vous les faites patauger Ă  moitiĂ© nus dans des flaques thĂ©rapeutiques » ; vous vous bornez Ă  les regarder, et Ă  Ă©couter » des patients » gĂ©nĂ©ralement non-verbaux ; vous vous repaissez de notre vie sexuelle en tentant d’alimenter vos fantasmes psychanalytiques alors que vos thĂ©ories ne sont pas prĂ©vues pour les autistes, qui fonctionnent diffĂ©remment ; vous ne faites rien pour nous aider, tout en Ă©tant grassement rĂ©tribuĂ©s pour toute cette maltraitance par dĂ©faut cf. avis N°102 du CCNE ; et voici que maintenant, Ă  peine avez-vous mis le doigt sur une mĂ©thode que vous croyez pouvoir rĂ©cupĂ©rer et mettre Ă  votre actif malgrĂ© des dĂ©cennies d’écoute somnolente, tout en ayant un nouveau moyen de nous atteindre et de nous empĂȘcher de respirer, que vous vous jetez sur l’occasion comme la vĂ©role sur le bas-clergé  Nous refusons que la psychanalyse vienne mettre son nez dans les derniers jardins secrets qu’il nous reste. Nous ne sommes pas vos cobayes, votre gagne-pain. Sachez que vous nous rencontrerez sur votre chemin, et que nous sommes des personnes qui veulent vĂ©ritablement aider les autistes, au lieu d’en vivre. Nous souhaitons que les intervenants et organisateurs de ce colloque nous expliquent en quoi la psychanalyse serait indispensable ou mĂȘme simplement utile pour l’affinity therapy ». Peut-ĂȘtre que la psychanalyse serait moins contre-productive que d’habitude, mais aprĂšs tout ce que ces psychiatres nous font endurer depuis si longtemps, nous aimerions beaucoup que ce soient d’autres personnes qui s’occupent de cela. Vraiment. Messieurs les psychanalystes, nous sommes fatiguĂ©s de votre prĂ©sence envahissante, tentaculaire et peu utile dans notre vie. Laissez-nous tranquilles, laissez-nous nos passions, et occupez-vous plutĂŽt des histoires intimes de ceux qui vous croient utiles. Messieurs les psychanalystes, les autistes n’ont rien Ă  vous dire vous ne faites pas partie de leurs intĂ©rĂȘts » ni de leurs passions ». Enfin, nous nous Ă©tonnons que cette grand-messe soit organisĂ©e avec le soutien et l’argent publics, alors que la HAS, ainsi qu’environ un million d’autistes et leurs proches en France, condamnent la psychanalyse. Sans parler des autres pays, oĂč cette approche n’est quasiment plus utilisĂ©e pour l’autisme. Nous constatons aussi que le prix d’entrĂ©e 60 Ă  90€ est dissuasif et que tout est fait pour attirer les professionnels et notamment ceux des institutions », remboursĂ©s rubis sur l’ongle par l’argent public. Si l’entrĂ©e est gratuite pour les Ă©tudiants Ă  convertir ?, en revanche rien n’est prĂ©vu pour les personnes avec TED » c’est comme ça qu’on nous appelle
, comme trop souvent. MĂȘme le dossier de presse est peu accessible aux autistes, car Ă©maillĂ© de fautes de français et de tournures absconses. Pendant que tout ce beau monde va pĂ©rorer et s’auto-congratuler, la plupart des autistes, eux, demeurent emprisonnĂ©s, exclus de la sociĂ©tĂ© libre, et ceci avec le soutien de ces personnes, au grand mĂ©pris de toutes les conventions internationales ONU, OMS, Europe etc. qui toutes recommandent fermement la dĂ©sinstitutionnalisation. L’Italie a banni les institutions » pour enfants handicapĂ©s, lesquels, TOUS, sont scolarisĂ©s en milieu ordinaire »  depuis 1977 ! Puisque messieurs les psychiatres tout-puissants et omniprĂ©sents semblent prĂȘts Ă  regarder ce qui se passe hors de nos frontiĂšres, peut-ĂȘtre un jour la France acceptera-t-elle d’offrir aux enfants autistes le niveau de l’Italie des annĂ©es 70 ?
 Pour finir, en dĂ©pit des aspects surrĂ©alistes, abracadabrants, et mĂȘme indĂ©cents de ce grand spectacle » que les psychanalystes vantent auprĂšs au public pour redorer leur image ?, et malgrĂ© le dĂ©goĂ»t que cela nous inspire, notre association reste ouverte au dialogue, et nous invitons ces messieurs Ă  nous contacter, par Ă©crit, pour dĂ©battre et dĂ©montrer les erreurs des uns et des autres. Nous ne voulons pas seulement ĂȘtre Ă©coutĂ©s nous voulons que l’on rĂ©ponde Ă  nos interrogations et demandes lĂ©gitimes quant aux nombreuses aberrations et injustices que le systĂšme majoritaire nous impose. Nous aimerions, nous aussi, avoir une vie libre et tranquille. Eric LUCAS Vous pouvez nous aider facilement en partageant cette page, en seulement 2 ou 3 clics Voici un message que nous relayons Ă  l'occasion de la sortie de cet ouvrage en librairie. Nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie en librairie de l’ouvrage Affinity therapy, Nouvelles recherches sur l’autisme », Ă  paraĂźtre le 16 novembre prochain. Dans la suite du Colloque Affinity therapy des 5 et 6 mars dernier, cet ouvrage apporte du nouveau dans le traitement de l’autisme les rĂ©centes recherches dĂ©veloppĂ©es ici d’une part ouvrent une perspective majeure quant Ă  la considĂ©ration de la spĂ©cificitĂ© du fonctionnement autistique et, d’autre part dĂ©finissent et dĂ©veloppent les principes et la logique de l’affinitĂ© Ă©lective de l’autistic mind », dans la perspective d’avancĂ©es majeures quant aux prises en charge institutionnelles des autistes. Les auteurs – parents, autistes, professionnels et chercheurs – proposent de maniĂšre trĂšs serrĂ©e, ce qu’il en est d’un appui sur les intĂ©rĂȘts spĂ©cifiques, les passions, les obsessions. En effet, la prise en considĂ©ration du rĂ©el qui s’impose et des dĂ©fenses Ă©laborĂ©es par le sujet pour y faire face, offre une ouverture oĂč le savoir-y-faire de chacun montre combien crĂ©er du lien devient possible. La visĂ©e majeure de cet ouvrage – visĂ©e politico-clinique – est de montrer l’intĂ©rĂȘt de l’Affinity therapy, d’en dĂ©plier la portĂ©e ainsi que ses accointances avec le traitement de l’autisme mis en Ɠuvre dans la pratique Ă  plusieurs », s’appuyant sur le discours analytique. En espĂ©rant que cet ouvrage reçoive, comme il en fut pour le colloque, votre soutien. Vous trouverez ci-joint le bon de commande l’ouvrage ou vous pouvez suivre le lien suivant Un Ă©vĂ©nement, dĂ©diĂ© Ă  la sortie de l’ouvrage est en prĂ©paration
 Nous ne manquerons pas de vous tenir informĂ©s, par notre site, ainsi que notre page facebook Un projet de rĂ©solution liberticide concernant le traitement des autistes Par Jean-Claude Maleval. Pourquoi quelques dĂ©putĂ©s Les RĂ©publicains Ă©prouvent-ils le besoin de dĂ©poser une rĂ©solution demandant Ă  l’AssemblĂ©e Nationale de se dĂ©clarer en faveur des recommandations de la Haute AutoritĂ© de SantĂ© concernant la prise en charge des autistes ?[1] Que les professionnels aient Ă  prendre en compte ces recommandations n’est-ce pas l’évidence mĂȘme ? Les signataires du projet de rĂ©solution seraient-ils contrariĂ©s par l’intervention du PrĂ©sident de la RĂ©publique qui, lors la ConfĂ©rence nationale du Handicap, le 19 mai 2016, a souhaitĂ© que le 4Ăšme plan Autisme soit celui de l’apaisement et du rassemblement. Parce que nous devons avoir toutes les rĂ©ponses et les rĂ©ponses les plus adaptĂ©es, sans prĂ©jugĂ©s et sans volontĂ© d’imposer une solution plutĂŽt qu’une autre ». Certains dĂ©putĂ©s semblent considĂ©rer que de tels propos sont trop modĂ©rĂ©s et que le Gouvernement devrait adopter une position plus radicale. Pour ce faire, ils procĂšdent Ă  un dĂ©tournement des recommandations de la HAS sur au moins trois points En voulant transformer des recommandations en injonctions, postulant ainsi que la science de l’autisme serait achevĂ©e. En affirmant Ă  tort que les mĂ©thodes recommandĂ©es sont validĂ©es scientifiquement. En prĂ©tendant que la psychanalyse se trouverait dans la liste des mĂ©thodes non recommandĂ©es, alors que la HAS a pris soin de ne pas se prononcer quant Ă  la pertinence de l’approche psychanalytique. Ces trois distorsions des indications de la HAS orientent dans le mĂȘme sens adopter une position radicale dans un domaine complexe caractĂ©risĂ© par des donnĂ©es scientifiques qui ne permettent que de trĂšs prudentes recommandations. Vouloir mener jusqu’à son terme une interdiction des pratiques psychanalytiques avec les autistes, comme le prĂŽne la rĂ©solution, se heurterait immĂ©diatement Ă  un problĂšme quasi-insoluble dĂ©finir celles-ci. Dans une acception stricte de la pratique analytique, elle n’est nulle part mise en Ɠuvre avec les autistes, et que dans une acception large, elle y est presque partout. La mĂ©thode inventĂ©e par Freud avec les nĂ©vrosĂ©s divan, associations libres, interprĂ©tations des fantasmes et des symptĂŽmes n’est aujourd’hui nulle part mise en Ɠuvre avec les autistes. La rĂ©fĂ©rence analytique en ce domaine est en gĂ©nĂ©ral combinĂ©e Ă  d’autres approches psychothĂ©rapie institutionnelle, thĂ©rapie par le jeu, thĂ©rapie par affinitĂ©s, psychomotricitĂ©, orthophonie, voire techniques Ă©ducatives et autres. Qui plus est, le programme de Denver, recommandĂ© par la HAS, se fonde pour une part sur les concepts psychanalytiques de M. Malher. Faudrait-il pour cette raison interdire une mĂ©thode pourtant recommandĂ©e ? À partir de quelle dose de psychanalyse une pratique devrait-elle ĂȘtre interdite ? Aucun marqueur de ce genre n’étant disponible, nul doute que les bras tomberaient au lĂ©gislateur s’il devait s’atteler Ă  rĂ©pondre Ă  cette question. Chacun sait que les dĂ©bats autour de l’autisme sont d’une extrĂȘme complexitĂ©. Les experts les plus compĂ©tents avouent peiner Ă  le dĂ©finir, son acception variant au grĂ© des Ă©ditions des manuels de psychiatrie, ils ne sont pas en mesure d’expliquer pourquoi son extension semble ĂȘtre devenue Ă©pidĂ©mique lors des derniĂšres dĂ©cennies, tandis qu’ils restent trĂšs prudents quand ils se prononcent sur la qualitĂ© des traitements Ă©ducatifs. Il fait consensus dans la littĂ©rature scientifique internationale que les traitements validĂ©s connaissent plus d’échecs que de rĂ©ussites – ces derniĂšres dans les mĂ©ta-analyses atteignant Ă  peine 50%. DĂšs lors d’oĂč vient le savoir des quelques dĂ©putĂ©s signataires du projet de loi leur permettant de trancher dans des problĂšmes pour lesquels les spĂ©cialistes restent en de grandes incertitudes ? Selon eux des recommandations de la HAS promulguĂ©es en 2012. Mais les ont-ils lues ? Ils classent les pratiques psychanalytiques dans la liste des mĂ©thodes non recommandĂ©es ; or elles se trouvent dans celle des mĂ©thodes non consensuelles ». En raison des divergences des experts, aucun consensus n’a pu ĂȘtre obtenu, de sorte que la HAS ne s’estime pas en mesure de prendre parti sur ce point. Quelles sont les donnĂ©es scientifiques nouvelles dont disposent les dĂ©putĂ©s justifiant leur dĂ©tournement des conclusions de la HAS ? Les dĂ©putĂ©s Les RĂ©publicains considĂšrent qu’il existe des approches validĂ©es scientifiquement et ayant fait preuve de leur efficacitĂ© ». La HAS se montre beaucoup plus prudente. Des trois mĂ©thodes recommandĂ©es ABA, Denver et TEACCH, elle estime que seules les deux premiĂšres atteignent une prĂ©somption scientifique » d’efficacitĂ© grade B, la troisiĂšme un faible niveau de preuve » grade C. Aucune des trois ne parvient au grade A, celui de la validation scientifique. Les recherches les plus rĂ©centes s’avĂšrent plus rĂ©servĂ©es encore. En 2014, est publiĂ© par l’AHRQ Agency for Healthcare Research and Quality , un rapport de plus de 500 pages, quasi-exhaustif sur la littĂ©rature scientifique de langue anglaise concernant les approches Ă©ducatives de l’autisme. Il est constatĂ© que les rĂ©sultats les plus robustes mettent en Ă©vidence un gain concernant les capacitĂ©s cognitives et les compĂ©tences linguistiques. Cependant les amĂ©liorations s’avĂšrent moins marquĂ©es concernant la sĂ©vĂ©ritĂ© du noyau des symptĂŽmes autistiques, les compĂ©tences adaptatives et le fonctionnement social[2]. Notre confiance fondĂ©e sur le niveau de la preuve, Ă©crivent les experts, dans l’efficience des approches prĂ©coces et intensives fondĂ©es sur l’ABA concernant la cognition et le langage reste modĂ©rĂ©e, du fait que des recherches supplĂ©mentaires seraient nĂ©cessaires afin d’identifier quel groupe d’enfants tire le meilleur bĂ©nĂ©fice des approches spĂ©cifiques de forte intensitĂ©. Le niveau de preuve quant Ă  l’aptitude de ces interventions de forte intensitĂ© Ă  produire un effet sur les compĂ©tences comportementales d’adaptation, sur les compĂ©tences sociales et sur la sĂ©vĂ©ritĂ© du noyau des symptĂŽmes autistiques est faible. [3] Qui plus est, en ce qui concerne l’acquisition des compĂ©tences cognitives et linguistiques leur impact sur le long terme reste incertain beaucoup d’études n’ayant pas suivi les enfants au-delĂ  de la prĂ©-scolaritĂ© tardive ou des toutes premiĂšres annĂ©es de scolaritĂ©[4]. Il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© en France, entre 2010 et 2014, Ă  l’expĂ©rimentation de la mĂ©thode ABA dans 28 structures expĂ©rimentales bĂ©nĂ©ficiant de conditions d’encadrement et de financement particuliĂšrement favorables. Une expertise indĂ©pendante observe que le taux d’inclusion scolaire des enfants autistes aprĂšs plusieurs annĂ©es de traitement n’y est que de 3%. Les attentes avoisinaient 50% voire plus[5]. Les Ă©valuateurs aboutissent Ă  un constat d’échec malgrĂ© les progrĂšs individuels constatĂ©s pour une grande majoritĂ© d’enfants et de jeunes, le nombre de sorties est restĂ© trĂšs limitĂ© sur la pĂ©riode, alors mĂȘme que ce modĂšle d’intervention ne peut ĂȘtre tenable financiĂšrement que si l’accompagnement intensif pour un mĂȘme enfant est limitĂ© dans le temps logique de parcours. »[6] DĂšs lors leur conclusion est nette cette solution est certes intĂ©ressante en termes de niveau individuel de prestation, mais n’est tout simplement pas tenable financiĂšrement »[7]. Les dĂ©putĂ©s signataires semblent ignorer que la seule mĂ©thode ayant fait l’objet d’interventions des tribunaux pour suspicion de maltraitance est la mĂ©thode ABA – pourtant privilĂ©giĂ©e par eux. Les punitions n’ont Ă©tĂ© exclues de celle-ci qu’à la suite de dĂ©cisions des tribunaux amĂ©ricains prononçant l’illĂ©galitĂ© des pratiques aversives. NĂ©anmoins, au Centre Camus de Villeneuve d’Ascq, Ă©tablissement pilote pour l’introduction de la mĂ©thode ABA en France, elles ont continuĂ© Ă  ĂȘtre pratiquĂ©es, suscitant la plainte d’un parent d’enfant autiste. L’enquĂȘte de l’Agence RĂ©gionale de SantĂ© qui s’en est suivie concluait que ce centre prĂ©sentait des dysfonctionnements » constituant des facteurs de risques de maltraitance susceptibles d’avoir des rĂ©percussions sur les enfants accueillis »[8]. Le recours en diffamation de la directrice du Centre a Ă©tĂ© rejetĂ©[9]. Qui plus est, beaucoup d’autistes de haut niveau, tels que Michelle Dawson, dĂ©noncent les terribles souffrances des premiĂšres semaines d’ABA. » Elle considĂšre probable que les pleurs, les cris perçants, et les fuites soient ceux du soulĂšvement d’un enfant qui est forcĂ© de maniĂšre rĂ©pĂ©titive Ă  abandonner ses points forts »[10] Les dĂ©putĂ©s ignorent la montĂ©e prometteuse de la thĂ©rapie par affinitĂ©s, qui fait aujourd’hui l’objet d’études approfondies, or la HAS ne pouvait la prendre en compte en 2012 puisqu’elle n’existait pas encore. Bien que les fondateurs de cette mĂ©thode Suskind, Dan Griffin n’utilisent aucun concept freudien ; sa pratique orientĂ©e, non vers la rééducation, mais vers le dĂ©veloppement des affinitĂ©s du sujet, s’avĂšre prĂ©senter de nombreuses convergences avec la pratique des institutions pour lesquelles la rĂ©fĂ©rence psychanalytique est majeure[11]. Les dĂ©putĂ©s n’ont pas eu connaissance d’une Ă©tude de l’INSERM postĂ©rieure aux recommandations du 3Ăšme plan autisme. Elle Ă©tablit que suivis en psychothĂ©rapie 50 enfants autistes sont parvenus Ă  des changements significatifs » aprĂšs seulement un an de prise en charge. Parmi les thĂ©rapeutes 80% se rĂ©fĂ©raient Ă  la psychanalyse, 20 % Ă  des approches cognitivo-comportementales ou Ă  celles du dĂ©veloppement psychomoteur. L’étude confirme ce que met en Ă©vidence la thĂ©rapie par affinitĂ©s, Ă  savoir l’importance que l’enfant soit acteur du traitement et que le thĂ©rapeute soit en mesure de s’ajuster Ă  ses capacitĂ©s. Les auteurs concluent le point majeur qui dĂ©coule de ces constatations est que l’approche psychothĂ©rapique mise en Ɠuvre par le thĂ©rapeute dĂ©pend pour une part importante – et peut-ĂȘtre complĂštement – des possibilitĂ©s qui lui sont offertes ou non par le fonctionnement de l’enfant, quelle que soit l’approche de rĂ©fĂ©rence »[12]. Mettant en Ă©vidence que des approches diffĂ©rentes peuvent les unes et les autres induire des changements significatifs, et que l’adhĂ©sion de l’enfant Ă  la mĂ©thode proposĂ©e est un Ă©lĂ©ment dĂ©cisif, cette Ă©tude de l’INSERM est une invitation particuliĂšrement probante Ă  promouvoir la libertĂ© de choix des traitements. Les dĂ©putĂ©s signataires semblent mĂ©connaitre que la FĂ©dĂ©ration française de psychiatrie, qu’ils mettent en cause, ne se prononce pas quant Ă  la psychanalyse avec les autistes, en revanche elle reste attachĂ©e Ă  libertĂ© de choix des traitements. Que l’Etat vienne Ă  rompre avec ce principe en prenant parti dans des dĂ©bats scientifiques d’une grande complexitĂ© n’a pas d’équivalent dans un rĂ©gime dĂ©mocratique et ne peut que rappeler des dĂ©rives totalitaires. Il fallait ĂȘtre Staline pour vouloir imposer la biologie de Lyssenko. Les institutions orientĂ©es par la psychanalyse lacanienne ne pratiquent pas le packing avec les autistes. L’interdiction de celui-ci est cependant exemplaire d’une dĂ©sinformation associĂ©e aux pratiques psychiatriques et psychanalytiques. Initialement nommĂ© emmaillotement humide », le packing est pratiquĂ© en psychiatrie depuis le XIXĂšme siĂšcle. À l’encontre d’autres pratiques, dont on peut regretter qu’elles soient rarement critiquĂ©es telles que la sismothĂ©rapie ou l’isolement, il n’avait jamais fait l’objet de plaintes de la part de patients hospitalisĂ©s. Ce n’est que depuis 2007, sous l’impulsion de certains parents d’autistes, que le packing est soudainement devenu une pratique maltraitante, voire une torture ». Celle-ci est bien atypique puisque il est des autistes pour tĂ©moigner l’apprĂ©cier et en redemander[13]. Certes il en est d’autres qui le rejettent. Il ne devrait ĂȘtre imposĂ© Ă  personne – pas plus que ne devraient l’ĂȘtre les violences initiales de la mĂ©thode ABA. L’opposition du Pr Golse au nom de la CIPPA[14] Ă  l’initiative de rĂ©solution proposĂ©e Ă  l’AssemblĂ©e nationale a immĂ©diatement suscitĂ© les habituelles rĂ©actions outranciĂšres comparaison des psychanalystes aux nazis ! et toujours aussi mal informĂ©es. RĂ©pĂ©ter sans cesse dans les mĂ©dias que les psychanalystes culpabilisent les parents et considĂšrent l’autisme comme une psychose tend Ă  faire passer pour pertinentes auprĂšs du grand public ces rĂ©ductions simplistes. Or la fameuse mĂšre frigidaire » imputĂ©e aux psychanalystes est une notion introduite par Kanner qui n’était pas psychanalyste. La position nuancĂ©e de Bettelheim est sans cesse caricaturĂ©e certes il considĂšre parfois que le dĂ©sir inconscient des parents serait Ă  l’origine de l’autisme, mais il affirme aussi que celui-ci rĂ©sulte d’une rĂ©action propre de l’enfant Ă  son environnement. Une psychanalyste telle que Frances Tustin, qui a marquĂ© tout autant que Bettelheim l’approche psychanalytique française de l’autisme, se prononce trĂšs clairement dĂšs les annĂ©es 90 contre toute imputation de celui-ci au dĂ©sir des parents. M. Mannoni a certes soutenu le contraire concernant les enfants arriĂ©rĂ©s », ce que la moitiĂ© des autistes ne sont pas. Cependant la rĂ©fĂ©rence majeure dans le champ lacanien concernant l’autisme ne fut jamais M. Mannoni dĂšs 1980 ce furent les travaux de Rosine et Robert Lefort qui parurent incontournables. Or ceux-ci orientent trĂšs diffĂ©remment. D’une part, ils laissent ouverte la question de la causalitĂ© de l’autisme ; d’autre part, ils s’employĂšrent Ă  Ă©tablir que l’autisme serait une structure subjective originale – diffĂ©rente de la psychose. Cette thĂšse trouve aujourd’hui crĂ©dit en se fondant sur des arguments nouveaux auprĂšs de psychanalystes lacaniens. En matiĂšre d’approche psychanalytique de l’autisme, les mĂ©dias et les dĂ©tracteurs ne veulent connaĂźtre que Bettelheim et Mannoni ; les spĂ©cialistes citent au moins tout autant Tustin et les Lefort. Certes il se trouve des parents pour attester de paroles blessantes profĂ©rĂ©es Ă  leur Ă©gard par des psychanalystes ; mais combien aussi pour tĂ©moigner de menaces exprimĂ©es par des thĂ©rapeutes ABA si vous n’adoptez pas une mĂ©thode validĂ©e scientifiquement, votre enfant se suicidera ». L’incompĂ©tence n’est pas l’apanage d’une seule profession. Vouloir donner force contraignante Ă  des recommandations » serait mĂ©connaĂźtre qu’en matiĂšre de santĂ© les vĂ©ritĂ©s d’aujourd’hui peuvent ne pas ĂȘtre celles de demain. Cela conduirait Ă  dresser un obstacle Ă  toute tentative de faire progresser les connaissances sur la prise en charge des autistes, pourtant actuellement insuffisantes et incertaines. Les efforts pour figer le savoir ne font pas bon mĂ©nage avec le progrĂšs. Jean-Claude Maleval Lire le projet de rĂ©solution n°4134 – cliquer ici [1] Le projet de rĂ©solution n° 4134 dĂ©posĂ© Ă  l’AssemblĂ©e Nationale le 13 Octobre 2016 se trouve Ă  la suite de ce texte en annexe. [2] Weitlauf AS, McPheeters ML, Peters B, Sathe N, Travis R, Aiello R, Williamson E, Veenstra-Vander-Weele J, Krishnaswami S, Jerome R, Warren Z. Therapies for Children With Autism Spectrum Disorder Behavioral Interventions Update. Comparative Effectiveness Review No. 137. Prepared by the Vanderbilt Evidence-based Practice Center under Contract No. 290-2012-00009-I. AHRQ Publication No. 14-EHC036-EF. Rockville, MD Agency for Healthcare Research and Quality; August 2014, p. 79. [3] Ibid., p. 80. [4] Ibid., p. 79. [5] L’expĂ©rimentation institutionnelle d’ABA en France une sĂ©vĂšre dĂ©sillusion. en collaboration avec M. Grollier. Lacan Quotidien n° 568 et 569. FĂ©vrier-Mars 2016. [6] CekoĂŻa Conseil. PlanĂšte publique. Evaluation nationale des structures expĂ©rimentales Autisme. CNSA. Rapport final. FĂ©vrier 2015, p. 82. [7] Ibid., p. 86. [8] Dufau S. A Lille, le procĂšs d’une mĂ©thode de traitement d’enfants autistes. MĂ©diapart. 2 Juillet 2012. www. [9] Dufau S. Vinca RiviĂšre et l’association Pas Ă  Pas perdent leur procĂšs face Ă  MĂ©diapart. 6 Mars 2015. [10] Dawson M. The misbehavior of behaviorists. Ethical challenges to the autism-ABA industry. [2004] En ligne sur No Autistics Allowed. [11] Perrin M. s/d. Affinity therapy. Nouvelles recherches sur l’autisme. Presses Universitaires de Rennes. 2015. [12] Thurin Thurin M., Cohen D., Falissard B., Approches psychothĂ©rapeutiques de l’autisme. RĂ©sultats prĂ©liminaires Ă  partir de 50 Ă©tudes de cas», Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 62 2014, [13] En ce qui concerne le packing, cf l’excellente mise au point du Pr David Cohen. [14] Golse B. RĂ©action Ă  la proposition visant Ă  l’interdiction de la psychanalyse dans l’autisme.